Editorial

Voici un numéro que nous pourrions qualifier de contrasté. Il joue avec les contraires, et parfois, les associe. Il met en bascule des valeurs qui se tempèrent l’une l’autre.

Contraste entre le Christ illuminé de la transfiguration et le Jésus crucifié, celui de la dé-figuration. Mais aussi complémentarité, comme nous le dit le Père R. Devillers.
Contraste entre nuit et aube dans la méditation pascale et poétique de Marie-Jo sur le psaume 139.

Contraste entre agro-industrie et agriculture paysanne. Cette dernière est soutenue par la campagne de carême 2015 d’Entraide & Fraternité.
Contraste entre une religion bien vécue et le terrorisme qui s’en réclame et usurpe son « label ». Conciliation entre liberté d’expression et respect de l’autre. Suite à l’horrible actualité de janvier, deux articles reflètent de riches réflexions, d’une équipe visétoise qui en a fait sa réunion mensuelle, d’une part et de Jean, membre de notre rédaction, d’autre part. Nous avons décidé de nous limiter à cela, non sans remercier Brigitte pour son envoi sur le même sujet. Une « lettre ouverte au monde musulman » est vraiment très intéressante à lire, mais pas résumable et trop longue pour que nous la reproduisions. Elle est du philosophe Abdennour Bidar et facilement obtenue sur l’internet.

Contraste entre l’hiver et la lumière, la vieillesse et le soleil de la résurrection.
Contraste entre la petite lettre à mon Eglise que Jean Boutet nous confiait dans le numéro précédent et sa suite ici. « L’Eglise, ma mère et ma croix », disait Marcel Légaut pour signifier tout ce qu’il avait à lui reprocher en même temps que tout ce qu’il y trouvait de porteur de vie.

Contraste entre un moral « grigneux » d’hiver et une nature où faune et flore reprennent vie, pour le bonheur d’Emmanuel Moons et de ses lecteurs.
Contraste entre deux sentiments, la joie d’un mariage et la tristesse d’un deuil;; un conte de Laurent Gaudé, … à réfléchir.

Contraste du « Notre Père » entre ‘qui es aux cieux’ et ‘sur la terre’ : une interprétation originale et pleine d’humour.
Contraste encore entre deux âges, deux manières de vivre avec nos enfants, passés de leur enfance à leur vie d’adultes. C’est la chronique de Marie-Noëlle, toute en sensibilité.

Et je vous laisse découvrir le reste.

Grand merci à toutes les Chaînes. Cela ne vous saute pas aux yeux, mais vous tenez en main « une première ». Cette revue de printemps est en effet redevable à des participations de membres des cinq régions, sans exception: Bruxelles, Liège, Mons, Namur/Andenne et Visé. Ceci me donne l’occasion de vous rappeler que toutes vos propositions d’articles, vos suggestions, remarques et réactions seront toujours reçues avec intérêt et prises en considération. A cette fin, vous trouvez à la dernière page, au bas du sommaire, les adresses de contact.

Bonne lecture et lumineuse fête de Pâques à vous, en vous et autour de vous.

Frédéric Paque

 

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